J’ai découvert Solstafir en 2014 au Hellfest. Mais je dois l’admettre, je ne connaissais pas le groupe aussi bien qu’aujourd’hui et je sortais du concert de Behemot. Une transition qui n’était pas des plus simple je vous l’accorde, pour apprécier leur prestation à sa juste valeur. Déjà les Islandais ne m’avaient pas laissé indifférent et je me suis depuis plongé dans leur discographie. Et cette fois je vais donc pouvoir profiter pleinement du live à l’Antipode qui affiche complet.
Le groupe est actuellement en tournée pour nous présenter son excellent dernier album Berdreyminn. Ce sera aussi l’occasion de découvrir la line up modifiée du groupe puisque Hallgrimur Jon Hallgrimsson remplace Guðmundur Óli Pálmason évincé de la formation en 2015. Pour le reste pas de changement on retrouve Aðalbjörn Tryggvason (Chant, Guitare), Svavar Austmann (Basse) et Sæþór Marius Sæþórsson (Guitare).
L’entrée en scène se fait sur la bande son de Nattfari (Masterpiece of Bitterness) sous les applaudissements nourris du public, pour enchainer sur Silfur-Refur qui débute également leur dernier opus pour ensuite faire des aller-retour sur les albums Köld, Svartir Sandar et Ótta. Suivront Ótta, Lágnætti, Ísafold, Köld, Náttmál, Hula, puis les premières notes de Fjara font réagir le public qui attendait visiblement ce morceau avec impatience. Les paroles d’introduction d’Aðalbjörn, sur les addictions pour le titre Bláfjall donne encore plus d’intensité au morceau. Pour finir il rend hommage à Mariane, alias LSK (bassiste d’Antaeus, Hell Militia et Vorkreist) puis interprète Goddess of the Ages.
La setlist qui est construite à partir des 4 derniers albums, est efficace et très cohérente en terme d’écoute. Solstafir nous transporte dans son univers remplie d’émotions, de tristesse et de mélancolie. Toutes ces sensations iront crescendo durant le concert, qui est finalement construit comme leurs chansons, avec des changements de cadences; tantôt lentes parfois plus dures et énervées, appuyées à grand coup de riffs et servies par une excellente ligne de basse. Une interprétation juste et une vraie communion avec leur public pour lequel il a toujours un petit geste, mot ou attention, allant jusqu’à prêter sa guitare à une jeune fan du premier rang et se mêlant à la foule lors de Goddess of the Ages.
Finalement même si on ne comprend pas les paroles, la conviction d’Aðalbjörn sait nous émouvoir et est sincèrement touchante quand il crie sa peine. On ne peut pas rester insensible à toute cette énergie déployée qu’ils nous transmettent.
J’attendais beaucoup de ce concert, et je n’ai vraiment pas été déçu ! Cette semaine encore je me suis pris une grosse baffe mais pour des comme celle-ci, je tends l’autre joue sans discuter. C’est le style de concert où tu es tellement dedans, que tu fermes les yeux, tu profites à fond, et tu en oublies de faire des photos, le pied total !!!
Si ce type de live est vraiment taillé pour des salles plutôt intimistes, je serais ravi si leur venue au Hellfest se confirmait.
Les photos de la soirée :